N’oublions pas ceux qui sont seuls, ils sont maintenant encore plus seuls. N’oublions pas les personnes handicapées ou malades, celles qui sont dans les EHPAD, les MAS. N’oublions pas ceux qui souffrent car ils souffraient avant, celles qui sont paralysées par la peur ou l’inquiétude, pour eux ou pour leurs proches. Ceux dont la seule distraction était de regarder les voitures et les gens qui passent et qui ne passent plus.
N’oublions pas non plus tous ceux qui ne peuvent plus travailler, qui se demandent comment la vie peut ainsi continuer sans eux, qui ont perdu leur raison de vivre, qui se demandent maintenant quel était l’intérêt réel de leur travail, à quoi ils servaient avant. Était-il vraiment utile ce travail ? Était-il vraiment nécessaire à la vie des autres.
Ce temps de réflexion, nous sommes obligés de le prendre maintenant. Réfléchir est bien rare maintenant. On nous demande d’acheter n’importe quoi parce que c’est soi-disant nécessaire, de consommer n’importe quelle émission parce que ça distrait … De passer du temps sur les réseaux sociaux sinon on est « has been ». Alors que le temps est ce qu’on a de plus précieux, c’est la seule chose qu’on ne peut pas acheter ni prendre, le rêve impossible que beaucoup découvrent maintenant.